Le Sens du bien commun est le critère d’orientation et d’évaluation de toutes les affaires humaines. Les affaires humaines ce sont toutes les préoccupations et les activités humaines dans tous les domaines. On notera que rien de ce qui nous intéresse ou nous concerne n’est autre qu’une affaire humaine. Il est quand même paradoxal que les hommes puissent considérer qu’ils ne sont pratiquement pour rien dans ce qui constitue leur expérience, individuelle et collective. Les connaissances par exemple ne sont qu’une sorte de compte rendu d’expérience, état de ce dont on se rend compte, compte que l’on se rend à partir de l’expérience, expérience toujours humaine. Toutes les activités bien sûr mais aussi les grands domaines de préoccupations collectives comme la politique, l’économie, l’éducation, la justice et toutes les choses de la vie sont de ces affaires humaines. L’Humanisme Méthodologique a montré qu’il s’agissait toujours de phénomènes humains qui ressortissent donc de connaissances humaines, d’actions humaines et aussi d’orientations humaines. Cela remet en question l’idée que tout cela fonctionne indépendamment de l’homme alors que tout ce que celui-ci en fait, en connait ou en juge vient de lui. On notera que lorsque cela concerne un individu cela ne dépend pas que de lui mais de toute une communauté humaine. L’homme est à ce titre co-auteur, co-créateur.
Il se trouve que pour toutes les affaires humaines se pose la question du bien, du bien faire, du bien comprendre, du bien orienter. C’est la différence avec ces conceptions (humaines) où ce serait uniquement des questions de fonctionnement, l’affaire de mécanismes naturels qu’il faudrait seulement éviter de déranger au risque de nuire à la planète et aux générations futures. Un peu comme s’il n’y avait pas d’enjeux humains pour les générations présentes, pas de finalités humaines, Le Sens du bien commun vient démentir cette position en réponse à la considération du phénomène humain que constitue chaque affaire qui nous concerne individuellement et collectivement.
Bien sur chacun comprendra qu’il y a mille réponses à la questions du bien, du bien faire, du bien être, du bien réussir etc. C’est cette variété des réponses qui crée des divergences, des cacophonies, des conflits y compris des conflits d’intérêts.
A notre époque la tendance est à mettre en question l’individualisme exacerbé, le chacun pour soi ou la seule loi arbitraire de l’intérêt particulier. A l’inverse, l’intérêt général, l’intérêt collectif voulant s’y opposer avec l’étatisme ou le collectivisme n’ont rien donné de bon. Peut-être que c’est aussi parce que l’on ne peut pas définir le bien par la seule opposition au mal, comme s’il n’avait pas d’autre enjeu que de contrer le mal. Les utopies n’y ont pas répondu de façon satisfaisante étant les idéaux de quelques uns compensant peut-être leurs manques mais pas une véritable construction, un véritable développement humain. De crise en crise monte l’idée de prendre en considération le bien commun. C’est louable mais insuffisant tant que l’on n’a pas dit et compris sur le fond de quoi il s’agissait. l’Humanisme Méthodologique invite à le faire avec d’abord la question du bien de l’homme, la question du Sens et la question du bien commun et du Sens du bien commun.
C’est tout cela qui est exploré dans l’ouvrage intitulé « le Sens du bien commun » (à paraître en juin 2011). Pour bien comprendre il faut d’abord s’intéresser au Sens du bien. C’est une culture générale qu’il est bon de cultiver au travers de différentes questions de fond. Ensuite c’est au bien commun qu’il faut s’intéresser sachant que cela correspond à chacune des affaires humaines concrètes c’est-à-dire toujours situées dans une communauté donnée une communauté de valeurs, une communauté de Sens, une communauté de bien.
Ce sont ces deux types d’explorations que l’on trouvera dans cette rubrique des fondamentaux, réservant à l’actualité les considérations portant sur des situations du moment.