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Assistance ou assistanat

18 Fév

Méditations d’humanisme méthodologique

L’assistance consiste à apporter une aide à une personne ou une communauté de personnes. La moindre des choses est «d’assister» à la situation personnelle, ses conditions de vie mais aussi la capacité à assurer son existence. Dans une même situation l’un a besoin d’assistance l’autre non. Le premier acte de l’assistance c’est la «considération» de la personne en situation.

Ensuite on peut se demander pourquoi un besoin d’assistance. Le besoin suppose un manque, une défaillance par rapport à la poursuite d’une existence proprement humaine.
Cette défaillance de la personne à assister est bien dans le rapport entre ses capacités actuelles et les conditions de son existence, eu égard à cet enjeu d’une vie proprement humaine.

On pourra distinguer d’abord la misère qui est une absence de maîtrise des conditions de son existence. Elle réclame une prise en charge. Mais cette prise en charge doit viser une restauration de cette maîtrise ou du moins de ce qui en est possible. L’enjeu d’une vie proprement humaine n’est pas de survivre mais d’accomplir son humanité selon sa vocation propre. C’est pour cela que cette assistance doit être aussi pour une part éducative, ré-éducative. Cela dépend donc du rapport de la personne à ses conditions d’existence et pas seulement de ces conditions là ou de la personne seule. Il s’agit bien à la fois de la personne, de ses conditions d’existence et de la restauration de ses capacités de maîtrise humaine.

Est à considérer ensuite la pauvreté qui est une faiblesse dans les conditions d’existence et de développement humain. Les communautés humaines assistent leurs membres pour se développer et devenir capables d’assumer leur subsistance selon leurs capacités propres dans la participation à une existence communautaire. Il s’agit là d’un accompagnement qui dépend de la situation des personnes et des conditions d’existence communautaire. L’accompagnement est forcément personnel, interpersonnel, puisqu’il suppose la considération des personnes et de leur situation. Il est forcément communautaire puisque ces conditions relèvent de la condition humaine qui est toujours communautaire. Dans une communauté donnée cette assistance est différenciée, personnalisé et si elle ne l’était pas elle serait dépersonnalisée, dépersonnalisante.

Il arrive évidemment que la communauté, communauté de proximité, famille, par exemple soit en situation de pauvreté et doive être assistée elle-même pour pouvoir assister ses membres. Cette assistance d’accompagnement doit aussi être différenciée, à la fois selon sa culture propre et selon les conditions de son existence qui relèvent d‘une communauté plus vaste. C’est au sein de communautés de communautés que l’assistance communautaire doit être exercée.

Il arrive que des communautés de communautés de grande taille soient elles-mêmes en situation de pauvreté. C’est le cas de régions ou de pays par exemple. L’assistance-accompagnement pour ces pays doit se faire au sein de communautés de pays pour qu’ils en viennent à participer à leur développement commun selon leur culture propre, les conditions et les enjeux communs.

L’assistance aux personnes implique que leurs communautés soient en mesure de leur apporter l’aide nécessaire. Pour cela elle doivent être aussi assistées en tant que de besoin par les communautés auxquelles elles participent et ce à toutes les échelles utiles. La considération des personnes et la considération de leurs communautés vont de pair.

Vient ensuite la question de l’enrichissement humain, simultanément développement personnel et développement communautaire. C’est l’enjeu d’une grande part des activités humaines. Peut-on parler d’assistance à ce niveau? Oui. Il s’agit alors du service de la communauté aux personnes et du service des personnes à la communauté. L’économie communautaire est d’ailleurs une économie de service de production et d’échanges de biens et services dans le Sens du bien commun. L’assistance est ici un service, service de participation au bien commun service d’enrichissement mutuel, personnel et communautaire. Là aussi toutes les échelles communautaires sont à considérer. (cf économie communautaire et développement approprié )

Enfin vient l’assistance à l’autonomie des personnes et des communautés. Le rapprochement des termes est paradoxal puisque l’autonomie vise à assumer par soi-même les conditions et contingences de son existence. L’assistance est alors seulement une présence, la présence d’une autonomie à celles qui se cherchent, une simple considération éclairée et éclairante. C’est la vocation de l’autonomie des hommes et des communautés que d’assister de leur présence-repère la recherche de celle des autres. C’est là que se justifient les rôles d’autorité.

L’assistanat

C’est une caricature de l’assistance qui trahit à peu près tous les principes précédents au profit de justifications par quelque bout, antihumanistes. Qu’il se justifie par une déclaration de solidarité et même un pseudo humanisme ne fait que manifester une hypocrisie, une certaine duplicité.

Michel Serres raconte qu’un jour, arrivant en retard à une réunion d’expert, il fut frappé par cette évidence : les participants n’étaient pas là pour résoudre le problème mais pour s’en nourrir. Il venait de publier un livre intitulé « Le Parasite ».

L’assistanat est un système d’assistance individuelle qui méconnait la singularité des personnes. L’argument d‘égalité en est une justification opportuniste alors que rien n’est égal chez les hommes et leurs situations sinon l’égale dignité de leur humanité. L’argument d’égalité vient gommer l’humanité des hommes les réduisant à quelque aspect de leur existence : matérielle, sentimentale, idéelle. L’assistance ignore alors l’humanité des personnes et, par suite, celle de leurs communautés d’existence. Du coup l’assistanat, par sa méthode et sa fonction réductrice, appauvrit l’humanité des personnes, les tiens dans une logique de régression, les considère et les maintient comme mineurs, se tient dans une posture tutélaire.

L’assistanat se nourrit d’immaturité et l’entretien. On s’étonne alors que plus on y investit plus les besoins augmentent alors que le critère d’une assistance authentique serait l’inverse. Le déficit des moyens est donc intrinsèque à l’assistanat et non pas accidentel. Il y a duperie sur les valeurs et, bien sûr, refus ou détournement de toute évaluation.

Le modèle français de l’Etat providence est devenu un modèle d’assistanat.
– Assistanat de l’Etat à des individus anonymes
– Substitution de l’Etat jacobin à la communauté nationale avec le déni des communautés ramenées à leur seule dimension d’archaïsme.
– Réduction individualiste de la personne, atomisée pour sa dimension matérialiste, simple entité juridique ou organique pour sa version rationaliste, objet biologique pour sa dimension naturaliste.
– Hégémonie du «service public», anonyme, sur les affaires communes et substitution de la suprématie de l’intérêt général sur le Sens bien commun.
– Déni des cultures et des différences au profit de la seule diversités des apparences
– Captation d’une part de plus en plus grande de la richesse nationale (la plus importante du monde)
– Organisation de systèmes et de structures de défenses des intérêts de l’Etat au détriment des intérêts de la nation. Le service de l’Etat se substituant au service de la communauté nationale.
– Critique des initiatives communautaires d’assitance, dénoncées comme communautaristes.
– Coalition d’intérêts particuliers établis comme intérêt général.
– Sacralisation de cet intérêt général particulier et criminalisation implicite des intérêts particuliers.

Et maintenant.

La mutation de civilisation du monde actuel se traduit par une reconnaissance des communautés culturelles, ici et ailleurs. Cette reconnaissance va avec la reconnaissance des liens interpersonnels et intercommunautaires dans un monde de nature humaine. Un nouvel humanisme, plus méthodologique qu’idéologique est en train de naître. Le modèle français est mis en péril de toutes parts et se conduit comme une forteresse assiégée. La dénonciation des intérêts particuliers alors qu’ils sont induits en partie par la philosophie impersonnelle de l’Etat jacobin est la conséquence d’une absence de considération de l’humanité de l’homme. Elle est remplacée par des normes, des procédures, des formalismes juridiques ou même statistiques, comme si l’assistance relevait du droit et non de la fraternité humaine. L’assistanat est une forme parasitaire de l’assistance.

Si vous entendez parler d’assistanat dans un concert de hurlements vous saurez à quoi vous en tenir.

 

Prospective de l’Entreprise Numérique

24 Août

Un article publié sur le site du CIGREF,réseau de grandes entreprises.
Il donne des repères pour la mutation engagée. La mutation des esprits est plus importante que celle des technologies qui n’en sont qu’un support. Comprendre les phénomènes de changement à l’oeuvre, évoluer du traitement de l’information au traitement des situations, le modèle de l’entreprise communautaire et ses enjeux qu’il s’agit de bâtir et enfin le virtuel comme vecteur d’une transformation du monde des affaires humaines et des entreprises, tels sont les quatre parties de ce document publié progressivement.

Nous sommes dans une période de grands progrès, de grands bouleversements, de grands troubles. L’éruption incessante des crises est comme celle des boutons qui marquent le fait qu’une réaction est en train de se produire, ce qui est bon signe, du moins si on en comprend le Sens pour agir. L’Entreprise Numérique nous est promise comme une révolution technologique, structurelle, culturelle, majeure en tout cas. Mais qu’en est-il vraiment de ce qui est en train d’advenir et qui se trame, à grande échelle, mondiale ? En d’autres temps on consultait l’oracle (toute ressemblance…) mais les viscères de nos oiseaux technologiques ne parlent pas de l’avenir. Peut-être alors quelque pythie qui, elle, ne dit pas mais signifie ? En effet tout est affaire d’interprétation, d’imagination et mieux, de discernement et de créativité, un problème de Sens et de projection dans le Sens indiqué..;
la suite sur le site du CiGREF

 

Sortie du livre Le Sens du bien commun

16 Juin

la premiere de couvertureCa y est le livre est sorti. Il est publié aux éditions Temps Présent, collection semeurs d’avenir. Rejoignez le groupe sur facebook

Le sous titre : « pour une compréhension renouvelée des communautés humaines ». C’est un essai d’Humanisme Méthodologique. Il montre que le bien commun suppose une communauté identifiée et que le Sens du bien commun est celui du développement et de l’accomplissement humain. Cela suppose que l’on en sache quelque chose de ce qu’est le développement et l’accomplissement humain. Ces questions fondamentales on un volet pratique. En effet toutes les affaires humaines sont des affaires communautaires et sont a engager dans le Sens du bien commun de la communauté concernée. Même les enjeux personnels n’existent nulle part ailleurs que dans les communautés auxquelles on participe. L’économie, le politique, l’éducation, la justice par exemple sont des affaires communautaires. L’ignorer c’est imposer un point de vue particulier comme intérêt général. C’est le cas de la plupart des idéologies et des conceptions dominantes.
Alors comment s’y prendre? Il faut lire le livre…

 

Les entreprises et le bien commun 5

20 Mai

Dynamiques humaines et management communautaire

Le Sens du bien commun est associé à une communauté de Sens, communauté de bien, communauté entreprenante s’agissant alors d’une entreprise. Il en caractérise les valeurs et tout processus d’évaluation. C’est aussi l’orientation, l’axe de cohérence de son développement. Reste à savoir quelles en sont les incidences pour l’action. D’abord l’action devient action communautaire, le fait de la communauté en action, le fait de l’action sur la communauté par ceux qui la dirigent et l’encadrent. Sur ce plan on peut parler d’abord de management communautaire pour spécifier quel nouveau type de management est nécessaire. En effet selon la conception de l’entreprise le type de management change. Une entreprise technique réclame l’application de techniques de management, une entreprise systémique réclame un management régulateur, une entreprise de puissance réclame des stratégies de pouvoir et d’emprise. Les entreprises communautaires réclament une gouvernance communautaire. il s’agit d’impulser et de piloter une dynamique humaine structurée et évaluée selon les critères de valeurs qui lui sont propres. Il s’agit toujours, une fois discerné le Sens du bien commun, de le faire partager par la communauté entreprenante chacun dans son secteur. Il s’agit aussi de le faire partager à ceux qui en sont clients et partenaires par exemple. Différentes méthodes sont alors pertinentes.

La méthode des référentiels de valeurs partagés (MRVP). Elle consiste à construire un référentiel de valeurs à partir du Sens du bien commun dont les repères et les expressions sont établis par un groupe de dirigeants ou de représentants du corps social concerné. Ce travail d’élaboration partagée a le mérite de renforcer un conSensus, un entendement mutuel, une motivation commune, une mise en perspective commune de l’entreprise. La méthode consiste ensuite à le démultiplier dans tous les secteurs, dans tous les métiers, en faisant traduire par les intéressés le référentiel générique dans les termes appropriés à chacun. De ce fait c’est une bonne méthode d’appropriation du même Sens du bien commun mais dans les langages et selon les contextes propres à chacun. Du coup les bénéfices d’entendement mutuel, de motivation commune et de mise en perspective de l’activité se retrouvent à tous les niveaux et en plus dans une cohérence d’ensemble inhabituelle. On peut y rajouter l’établissement d’échelles et de critères de valeurs spécifiques conduisant à des capacités d’évaluation différenciées selon les secteurs ou les métiers mais cohérentes pour l’ensemble. C’est là la résolution d’un problème rarement maîtrisé correctement. Le développement de cette capacité d’évaluation amène le développement d’une compétence collective et d’une intelligence partagée instaurant une auto formation de grande efficacité.

Pour partager le Sens du bien commun il y a aussi différents vecteurs parmi lesquels on peut citer par exemple : l’identité prospective de l’entreprise, la communication narrative, le marketing des valeurs… L’identité prospective est une façon de s’identifier en se projetant dans le futur dans une vision de développement désirable exprimant les valeurs dans lesquelles on se reconnait. C’est le Sens du bien commun qui en est le vecteur. La construction d’un référentiel de valeurs identitaires en est le moyen propice. il rassemble en effet les valeurs rétrospectives, repères de mémoire ou de ressources antérieures (d’où venons nous?); les valeurs introspectives par lesquelles se reconnaissent les qualités, talents, traits de caractères dans lesquels se reconnaître (qui sommes-nous?); les valeurs prospectives que l’on cherche à privilégier (qui voulons nous devenir?). Ce travail d’identité est gratifiant et mobilisateur, renforçant le cohésion mais aussi l’image projetée pour tous les publics et parties prenantes.

La communication narrative intègre le fait que le Sens, Sens du bien commun et valeurs associées, est véhiculé par l’image et le discours, les affects, les événements mais encore mieux par ce qui les intègre : une histoire dans laquelle se situer, se projeter. La communication narrative ou storytelling est un puissant vecteur de transmission du Sens du bien commun avec ses bénéfices de partage, de mobilisation, de cohésion et donc d’attractivité. On pensera aussi à un marketing des valeurs, vecteur de Sens à partager entre les communautés entreprenantes et leurs clientèles actuelles ou potentielles. Le marketing des valeurs est basé sur l’axe du Sens du bien commun. Outre qu’il confère aux produits et aux actes une valeurs partagée il permet aussi de donner leur cohérence à tous les termes sur lesquels reposent les stratégies et les actions qui en découlent. On pensera aussi à la gestion, au contrôle de gestion où les termes d’évaluation, de valeurs et d évaluer sont évidemment décisifs. On devine que le Sens du bien commun bouleversera ce domaine et résoudra les impasses auquel il se heurte habituellement. On comprend que les évaluations, la gouvernance, le management communautaire et de toutes nouvelles compétences dérivent de tout cela faisant des entreprises non plus des machines nécessaires aux fins incertaines mais le vecteur majeur des activités humaines dès lors qu’elles sont situées dans un contexte communautaire, celui où s’accomplissent les potentiels de l’humanité.

 

Les entreprises et le bien commun 3

19 Mai

Evaluations, valeurs et valeur

La clé du management et de toute maîtrise professionnelle individuelle et collective passe par l’évaluation. Evaluation des situations, des projets par anticipation, des réalisations en cours et à leur issue, évaluations ponctuelles, périodiques, continues. Evaluations des compétences individuelles et collectives, des opportunités, des ressources. Evaluation des risques internes ou externes, évaluation des marchés, des parties prenantes, évaluation des évènements, évaluation de l’environnement dans toutes ses dimensions. On voit bien ici que l’évaluation est une activité principale pour tout responsable et dirigeant, y compris pour ceux qui, majeurs, veulent assumer leur activité et leur vie professionnelle.
Alors vient le problème de ce qu’est l’évaluation. Trois réponses classiques du qualitatif au quantitatif : l’intuition fruit de l’expérience, l’utilisation comparative d’un modèle de référence ad hoc, la mesure comptable de la valeur. Aucune de ces méthodes ne fait appel explicitement au Sens du bien commun et aux valeurs communes. De là des incompréhensions classiques, des incohérences, une déshumanisation des rapports, des conflits d’intérêts quasi mécaniques, et maintenant souvent l’appel incantatoire à des valeurs plus universelles les unes que les autres et donc anonymes. La communication avec la cité, le public et les parties prenantes est sans cesse faussée.

La crise financière a mit en évidence une dissociation entre la valeur et les valeurs, entre la rationalité purement comptable et les valeurs collectives. C’est un problème de fond qui peut se résoudre avec une conception et une pratique de l’évaluation fondée sur le Sens du bien commun. On en verra ici quelques articulations essentielles.

D’abord pas d’évaluation sans communauté de référence. Pour quelle communauté, dans quelle communauté veut-on évaluer. Se poser la question est capital, ne serait-ce que pour voir la diversité des réponses possibles et la confusion générale si on ne le fait pas explicitement, chacun évaluant alors de sa fenêtre. L’entreprise? Les actionnaires? L’environnement territorial? Le marché? Le personnel? En fait toutes les réponses sont légitimes. Celle choisie n’exclue pas les autres mais les relativise à la communauté de référence. C’est l’engagement dans le Sens du bien commun qui justifie cela. En effet les valeurs qui en sont les indicateurs sont des valeurs humaines. Le bien commun est un « bien de l’homme » et non pas l’objet d’un intérêt arbitraire. C’est donc « le meilleur » de la communauté de référence qui sera mis en commun. Nous sommes là au seuil d’une exploration philosophique et éthique qui sort de notre propos mais pas de celui de l’Humanisme Méthodologique qui sert ici de guide.

Ensuite vient l’élucidation du Sens du bien commun qui donnera son axe de cohérence à toute évaluation à partager. Elle relève d’une expertise qui rejoint et va au-delà de ce qu’une intuition aiguisée soutenue par une connaissance profonde des problématiques humaines permet d’atteindre. il s’agit d’un exercice d’intelligence symbolique pour accéder à des dimensions en général inconscientes des groupes et communautés humaines. Cette élucidation dépasse mais justifie des rationalisations auxquelles on est habitué concernant la raison d’être et les finalités de l’entreprise en en étendant le champ aux fins proprement humaines. Le Sens du bien commun et son expression constitue un puissant vecteur d’identification, de valorisation, de motivation, de mobilisation, d’intelligence collective, d’implication…

Ce travail de discernement permet d’identifier des indicateurs de ce Sens du bien commun que sont les valeurs propres. Ces valeurs ne s’expriment pas uniquement sous forme d’images idéales, de formules mais aussi de situations exemplaires, de sensibilités, d’ambitions, de modèles types, etc. En fait c’est tout un système de valeurs qui peut être dégagé autour de cet axe de cohérence et ce Sens. On pourra utiliser un référentiel de valeurs générales à partager et le décliner selon les multiples groupes et situations de réalisations. Ce type de référentiel constitue un référentiel d’évaluation partageable. En effet il permet notamment d’établir les échelles de valeurs selon le Sens du bien commun et attachées aux domaines d’application utiles.

On en vient à la question de la valeur, de celle que l’on mesure notamment par des moyens quantitatifs, notant que sans qualification la quantification n’a aucun sens. En fait la valeur dans l’entreprise ou toute communauté de bien est la mesure de la contribution à un bien commun. Elle se mesure donc sur une échelle de valeurs établie en fonction du Sens du bien commun et non pas selon des critères inconnus (philosophies de la comptabilité) ou totalement impersonnels, abstraits, c’est-à-dire sans valeur propre qui concerne véritablement les hommes impliqués dans la communauté entreprenante.

Sur ces principes est rétabli le lien entre la valeur et les valeurs en les référant au Sens du bien commun c’est-à-dire à la communauté entreprenante, la communauté de référence, communauté humaine aux finalités humaines et aux pratiques humaines. Cela change profondément tout le paysage de l’évaluation comme moyen de contrôle et de pilotage des affaires et des entreprises humaines.